Mondialement célèbre pour leurs qualités remarquables et leur sens de l’honneur, les samouraïs sont des combattants japonais du Moyen Âge. De manière plus spécifique, le samouraï est un membre de la classe guerrière ayant dirigé le Japon féodal du 12e au 19e siècle. Il existe deux types de samouraïs en fonction de leur position sociale. Lorsqu’ils ne sont rattachés à aucun clan, ils sont appelés des ronins. En revanche, lorsqu’ils sont des vassaux directs de généraux ou chef de guerre, ils sont appelés des hatamoto.
Les origines du samouraï
L’appellation « samouraï », apparue pour la première fois dans un texte du 10e siècle, vient du verbe « saburau » qui signifie « servir ». Auparavant, les guerriers étaient plutôt désignés par les termes « mono no fu » (jusqu’au 8e siècle), puis « tsuwamono » ou « bushi » qui se traduisent chacun par « homme d’armes ». L’utilisation du terme samouraï dans son sens actuel a débuté à partir de la période Edo, vers 1600.
La création d’une classe de guerriers professionnels vient de la volonté de conquérir des terres des Aïnous, de redoutables cavaliers, à la fin de la période Nara. Avant 792, l’armée japonaise se fondait sur la conscription. Ce système s’est révélé inefficace lors des combats contre les Aïnous. L’empereur a alors prit la décision de dissoudre ce système pour mettre en place une armée constituée de jeunes cavaliers archers issus de milieux plus aisés.
Mitsuo Kure, auteur japonais spécialiste de ces questions, cite quant à lui d’autres origines possibles pour les samouraïs. En effet, il estime que le samouraï pourrait, en premier lieu, provenir des Kugutsu, nomades qui parcouraient anciennement le Japon. Réputés grands cavaliers archers, ils vivaient de spectacles, de marionnettes et d’acrobaties. Mitsuo Kure suppose aussi que les guerres contre les Emishi ont inspiré l’Empereur à créer une cavalerie, corps jusqu’alors inexistant dans l’histoire militaire du Japon.
Les samouraïs utilisaient jusqu’à 40 différentes armes, mais avec une préférence prononcée pour le katana, grand sabre qu’ils étaient seuls à porter. Leurs armures, constituées de plusieurs parties, étaient conçues de sorte à ne pas entraver leur mobilité et leurs capacités guerrières telles que monter à cheval et utiliser un arc et toute autre arme. Durant les guerres féodales, le bâton de commandement Saihai était utilisé pour transmettre les ordres de déplacement. Fixé à l’armure, le Saihai est un bâton orné, à une de ses extrémités, d’un faisceau de poil de yak, de bandelette de tissu ou de lanière de cuir.
Philosophie et civilisation du Samouraï
La religion des samouraïs a été influencée par le bouddhisme, le shintoïsme et le confucianisme. On apprenait au jeune samouraï à vénérer les dieux et les esprits des ancêtres. Les jeunes appelés à devenir samouraïs étaient soumis à une discipline très stricte dans laquelle les élans affectueux de l’enfance étaient réprimés. Ils étaient habitués à la vue du sang, car contraints d’assister aux exécutions. Cette éducation austère était destinée à développer en eux une impassibilité totale dont ils ne se départissaient que dans l’intimité de la maison.
Une fois l’âge de 15 ans atteint, les jeunes appelés à devenir samouraïs pouvaient obtenir un wakizashi (petit sabre) et un nom d’adulte lors d’une cérémonie appelée genpuku . C’est à l’issue de cette cérémonie qu’ils devenaient des samouraïs et qu’ils obtenaient également le droit de posséder un katana.